Film Wiki
S'inscrire
Advertisement

Sous les vents de Neptune est un téléfilm français en deux parties réalisé par Josée Dayan, diffusé en 2008, d'après le roman homonyme de Fred Vargas.

Synopsis[]

Sur le point d'embarquer son équipe au Canada pour un stage de police scientifique, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, d'ordinaire flegmatique, est traversé par d'inexplicables crises d'angoisse. Le meurtre d'une jeune fille en Alsace réveille les fantômes de son passé : le spectre d'un tueur au trident, longtemps traqué, jamais arrêté, et celui d'une relation avec son frère, accusé, disparu, mais pas mort.

De retour du Canada, les morsures sanglantes du Trident n’en finissent pas de poisser l’existence d’Adamsberg. Le commissaire, qui vient tout juste de retrouver la trace de son frère, embarque Violette Retancourt et retourne dans un périple désespéré entre le Canada et les Etats-Unis. Noëlla, une jeune femme que fréquentait Adamsberg, a été tuée à coups de trident. Cette mort violente le met sur la liste des suspects de la police locale.

Soupçonné de meurtre et cerné par les « cousins canadiens », le flic rêveur pratique le doute avec une constance masochiste. A-t-il tué ? A-t-il été trahi ? Prisonnier de la fatalité qui pèse sur son « quasi-jumeau », et en proie à des tourments psychanalytiques, il découvre qu’il est devenu une pièce maîtresse de ce Cluedo diabolique.

En dépit de ces nombreuses coïncidences, les enquêteurs ne parviennent pas à trouver des preuve tangibles. Le meurtrier, qui réapparaît sur les pas d'Adamsberg, continue de brouiller les pistes. Le lieutenant Retancourt sort son plan B car elle croit en l'innocence d'Adamsberg. Après avoir retrouvé son frère, Adamsberg parvient à regagner Paris. Obsédé par le Trident, il doute. Il se sent comme envahi par un étrange sentiment qui le ronge et le fascine.

Critique[]

Contrairement au film de Régis Wargnier (Pars vite et reviens tard , 2007) , Sous les vents de Neptune parvient à capturer le charme volatil et la fantaisie décalée de l'univers de la romancière. Très fidèle à l'œuvre originale y compris les dialogues et détails absurdes, il restitue l'atmosphère désuète du commissariat, la richesse des personnages secondaires, la singularité du langage, le burlesque d'un puzzle policier enluminé d'explosions de grenouilles, d'assassins aux allures de vampires et de coïncidences ludiques.

L’esprit ludique du roman souffle sur cette adaptation, dont les rebondissements s’affranchissent de tout réalisme. Josée Dayan s’est visiblement amusée à fourrer son personnage principal dans les pattes de femmes protectrices et maternantes, et à l’infantiliser juste ce qu’il faut pour créer un décalage comique. Même si la naïveté de certaines séquences témoigne de la difficulté de transposer à l’écran certains ressorts des énigmes de la romancière, ce jeu de piste déréalisé, puisant son inspiration dans les terreurs enfantines et l’imaginaire du conte, se révèle particulièrement inventif.

Le casting est remarquable, notamment Jean-Hugues Anglade, bien plus proche de l'idée que l'on se fait d'Adamsberg que José Garcia, Jacques Spiesser dans le rôle de Danglard et enfin Corinne Masiero qui a sacrifié son physique pour mieux incarner l'improbable Violette Retancourt.

Déclarations de Fred Vargas[]

L'adaptation est vraiment réussie. Le scénario d'Emmanuel Carrère a conservé nombre de ces dialogues « inutiles à l'action », comme on dit, tous ces éléments baroques qui en nourrissent la fantaisie. Josée Dayan a traité avec soin les personnages secondaires qui sont essentiels à mes yeux. Le film a de la légèreté, de la profondeur, de l'humour.

Quand je l'ai vu en projection, j'ai été frappée par la mise en scène des problèmes de couple de mon héros, le commissaire Adamsberg. Sa relation avec Camille m'a paru plus intéressante que je l'imaginais. Moi qui hésitais à en finir avec elle ! De même je me suis dit qu'il fallait que je m'occupe davantage de Danglard, l'adjoint du commissaire. Et cela vient directement de la finesse de l'interprétation de Jacques Spiesser.

Distribution[]

  • Jean-Hugues Anglade : Jean-Baptiste Adamsberg
  • Jacques Spiesser : Adrien Danglard
  • Hélène Fillières : Camille Forestier
  • Myriam Boyer : Clémentine
  • Jeanne Moreau : Josette
  • Sandra Speichert : Noëlla
  • Rémy Girard : Le surintendant Aurèle Laliberté
  • Raymond Bouchard : Le commandant Trabelmann
  • Bernard Freyd : Le divisionnaire Brézillon
  • Corinne Masiero : Violette Retancourt
  • Hans Meyer : Fulgence

Fiche technique[]

Advertisement