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Shutter Island

Titre original Shutter Island
Réalisation Martin Scorsese
Scénario Laeta Kalogridis (adaptation)
d'après le roman de :
Dennis Lehane
Acteurs principaux

Leonardo DiCaprio
Mark Ruffalo
Ben Kingsley

Sociétés de production Phoenix Pictures
Sikelia Productions
Appian Way
Hollywood Gang Productions
Paramount Pictures
Pays d’origine Drapeau : États-Unis États-Unis
Genre Thriller
Sortie Modèle:DrapeauModèle:DrapeauModèle:Drapeau 19 février 2010
Modèle:DrapeauModèle:Drapeau 24 février 2010
Durée 148 min.

Information Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Shutter Island est un film thriller psychologique-dramatique américain de Martin Scorsese, sorti le 24 février 2010 en France. C'est l'adaptation du roman Shutter Island de Dennis Lehane. Le film a été interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles en France.

Synopsis[]

En 1954, les U.S. Marshals Teddy Daniels et Chuck Aule débarquent pour enquêter sur la disparition d'une patiente d'un hôpital psychiatrique « haute sécurité », sur Shutter Island, une île au large de Boston. A leur arrivée, le docteur Cawley leur explique que cette patiente, Rachel Solando, a tué ses trois enfants en les noyant. Lors de la recherche de Rachel, Teddy aperçoit un phare, déjà fouillé aux dires de McPherson, le directeur adjoint. En interrogeant le personnel de l'hôpital, Teddy apprend que le psychiatre de Rachel, le docteur Sheehan, a quitté l'île le matin même. Il se voit de plus refuser l'accès aux fichiers du personnel médical. Pendant la nuit, il rêve de sa femme, Dolores Chanal, disparue dans un incendie deux ans plus tôt. Dans ce rêve, elle lui dit que Rachel est toujours sur l'île, tout comme Andrew Laeddis, le pyromane responsable de l'incendie qui l'a tuée.

Le lendemain, alors qu'il interroge les patients de la thérapie de groupe à laquelle participait Rachel, l'un d'entre eux lui enjoint de quitter l'île. Teddy avoue alors à Chuck le motif réel de sa visite sur l'île : prouver que l'on mène des expériences sur le cerveau des patients.

Rachel Solando réapparaît soudain, saine et sauve contre toute attente. Après leur rencontre, Teddy Daniels devient malade, développant une photosensibilité et de violents maux de tête. Il s'évanouit. Au réveil, il se joint au personnel qui tente de remettre de l'ordre dans le bâtiment C : avec la tempête, le générateur est tombé en panne, libérant les patients les plus dangereux de l'institut. Il y rencontre George Noyce, qui lui explique que tout n'est qu'un jeu destiné à l'attirer sur l'île, et qu'il craint de se rendre au phare.

Teddy et Chuck s'échappent de l'institut afin de pénétrer dans le phare. Chuck disparaît, et Teddy découvre une caverne dans laquelle se cache la vraie Rachel Solando. Celle-ci lui explique qu'elle était médecin sur l'île avant d'être internée, et que les patients sont drogués pour ne sentir ni amour, ni douleur, afin de devenir des agents dormants de la guerre froide. Teddy aurait été drogué de cette façon dès son arrivée sur l'île.

Teddy parvient alors au phare, sans y trouver rien d'anormal. Lorsqu'il arrive au sommet du phare, il rencontre le docteur Cawley, qui l'attendait. Teddy apprend qu'il s'appelle en vérité Andrew Laeddis, qu'il est patient depuis deux ans à Shutter Island et que Chuck n'est autre que le docteur Sheehan, qui le suit depuis deux ans. Pour éviter d'affronter une réalité difficile — il a tué sa femme après avoir découvert qu'elle avait noyé leurs enfants — il s'est créé un univers de personnages dont les noms sont des anagrammes : Dolores Chanal, sa femme est devenue Rachel Solando, et Andrew Laeddis Edward (Teddy) Daniels. Le docteur Cawley explique à Teddy que son état est cyclique : il redécouvre régulièrement sa véritable histoire, puis le cycle recommence. C'est pour cette raison que Cawley et Sheehan ont décidé cette fois de jouer son jeu et d'organiser un jeu de rôle à l'échelle de l'île : si Andrew ne guérit pas cette fois-ci, c'est la lobotomie qui l'attend.

Andrew reconnaît son histoire. Cependant, quelque temps plus tard, en discutant avec le docteur Sheehan, il s'adresse à lui en employant le prénom Chuck. Le docteur Sheehan adresse un signe discret au docteur Cawley qui vient chercher Andrew avec deux infirmiers, dans l'intention de le lobotomiser.

Le livre s'arrête sur cette discussion. Dans le film de Scorsese, Andrew ajoute la phrase suivante : Mieux vaut-il vivre comme un monstre ou mourir en homme de bien ? qui laisse à penser qu'il est guéri et a pleinement conscience de qui il est et de ce qu'il a commis. Dans cette hypothèse, il ne supporterait pas le poids de cette culpabilité et, n'étant plus dans le déni, ferait délibérément croire au docteur Sheehan à une énième rechute et donc à l'échec de sa méthode ; il choisirait donc d'être lobotomisé pour se libérer de son fardeau, son double fictif Teddy permettant de le supporter n'existant plus.

Autour du film[]

  • C'est la quatrième fois que Martin Scorsese dirige Leonardo DiCaprio, après Gangs of New York (2002), Aviator (2004) et Les Infiltrés (2006). Leonardo DiCaprio produit également le film via sa société Appian Way.
  • Le réalisateur retrouve également la monteuse Thelma Schoonmaker qui monte tous ses films depuis Raging Bull (1980), le chef décorateur Dante Ferretti qui travaille avec lui depuis Le Temps de l'innocence (1993), ainsi que le chef opérateur Robert Richardson, avec qui il avait déjà travaillé sur Casino, À tombeau ouvert et Aviator.
  • La musique est supervisée par Robbie Robertson, ancien leader du groupe The Band, dont Martin Scorsese a filmé le dernier concert dans le film The Last Waltz.
  • Sa sortie était initialement prévue pour le 14 octobre 2009, mais a finalement été repoussée au 24 février 2010, ce qui énerva beaucoup Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio car cela les éliminait de la course aux Oscars.
  • D'autres romans de Dennis Lehane ont été adaptés au cinéma : Mystic River de Clint Eastwood avec Sean Penn, Tim Robbins et Kevin Bacon et Gone Baby Gone de Ben Affleck.
  • Le film fut très bien accueilli par la presse et les spectateurs ; Scorsese réalisa son meilleur score au box office en France.
  • Shutter Island présente plusieurs similitudes importantes avec Inception, film tourné peu après, dont DiCaprio est également l'acteur principal.
    • Les deux héros ont une mission à accomplir, pendant laquelle ils progressent dans la connaissance qu'ils ont d'eux-mêmes et de leurs propres problèmes intérieurs ;
    • Ils sont tout deux veufs et responsables de la mort de leur femme ;
    • Ils rencontrent un problème similaire, celui de souvenirs personnels qui "remontent à la surface" (incluant la femme morte dans les deux cas) et qu'ils n'arrivent pas à contrôler ;
    • Les rêves tiennent une place importante dans les deux films ;
    • Enfin, la fin de chaque film est suffisamment complexe pour laisser place à plusieurs interprétations possibles, comme en témoignent les débats autour des dernières scènes d'Inception.

Une île perdue, un hôpital psychiatrique, un vieux fort reconverti en prison pour aliénés, un cimetière au fond des bois, un phare mystérieux, des cachettes dans les rochers sur la côte, un jeune inspecteur et des psychiatres à l’accent allemand suspect : voilà un cocktail des plus classiques, hommage à la série B des années 50, par le maître Scorsese.

Voici donnée d’emblée la réponse à la question que certains auraient pu se poser quant à la légitimité d’une chronique de Shutter Island sur Empty Orbit. (Après tout, on aurait pu simplement vous répondre qu’on fait ce qu’on veut, un point c’est tout.) Si, niveau casting, il est vrai que le film tient plutôt du blockbuster (et de fait, il en est bien un), sa réalisation s’apparente elle au « film d’exploitation », comme on disait encore il n’y a pas si longtemps.


Il y a d’abord à l’origine le livre éponyme de Dennis Lehane (auteur, entre autres, de Mystic River), qui baignait déjà dans une ambiance fifties, avec tous les clichés que cela suppose, de manière complètement assumée. Ensuite, il y a Martin Scorsese et son amour avoué (confessé ?) pour le cinéma B. D’ailleurs, il dit lui même être un grand fan de Jacques Tourneur. Ainsi, le caractère « commandé » de ce film de studio n’a pas empêché Scorsese de s’en donner à cœur joie. Il passe même pour avoir diffusé, pendant le tournage, des films d’époque, de série B, aux comédiens et à l’équipe technique.

Visuellement aussi, on note un aspect retro, notamment dans les transitions, les schémas narratifs, la musique… même si quelques effets spéciaux bien contemporains sont de la partie et si le grain de l’image est celui d’un film actuel. Le tout sans rien enlever à la maestria de Scorsese, qui maîtrise son sujet de bout en bout. A l’objection selon laquelle on ne retrouverait pas vraiment la « patte » habituelle de Scorsese dans Shutter Island (ce qui est vrai), l’on répondra que c’est peut-être justement sa particularité que d’exceller quel que soit le style adopté, à plus forte raison s’il s’agit d’un genre qu’il affectionne. Shutter Island est un hommage dépourvu de nostalgie, et c’est peut-être pour cela qu’il est si réussi.

Leonardo DiCaprio, au sommet de sa forme, rempile avec Scorsese pour la quatrième fois d’affilée (après Gangs of New York, Aviator et The Departed), et le tandem est désormais parfaitement rôdé, s’il ne l’était pas déjà dès le début.

Shutter Island remplit son contrat au-delà des espérances. Tantôt effrayant, tantôt réellement émouvant, la plupart du temps carrément jouissif grâce à une mise en scène qui sert l’intrigue de façon magistrale, il a tout d’un classique. Autre tour de force, les dialogues sont parfois longs mais toujours enlevés et jamais ennuyeux. Le twist final, bien qu’attendu, est cependant très bien amené. On pouvait cependant espérer secrètement un « contre-twist », un retournement de situation supplémentaire qui n’eût pas paru excessif dans un film de ce genre. Néanmoins, le final, en forme de proverbe, sonne parfaitement juste et clôture le film comme il se doit, en l’ouvrant, pour quelques heures encore, à la réflexion du spectateur.


Distribution[]

  • Leonardo DiCaprio (VF : Damien Witecka) : Edward "Teddy" Daniels
  • Mark Ruffalo : Chuck Aule
  • Ben Kingsley (VF : Gérard Rinaldi) : Docteur Cawley
  • Max von Sydow : Docteur Naehring
  • Michelle Williams : Dolores Chanal (femme de Teddy)
  • Emily Mortimer : Rachel Solando (fausse)
  • Patricia Clarkson : Rachel Solando
  • Jackie Earle Haley : George Noyce
  • Ted Levine : Directeur
  • John Carroll Lynch : Directeur adjoint McPherson
  • Elias Koteas : hallucination de Laeddis
  • Robin Bartlett : Bridget Kearns
  • Christopher Denham (VF : Vincent de Bouard) : Peter Breene
  • Nellie Sciutto : Infirmière Marino
  • Joseph Sikora : Glen Miga
  • Curtiss I'Cook : Trey Washington
  • Raymond Anthony Thomas : Infirmier Ganton
  • Joseph McKenna : Prisonnier Billings
  • Ruby Jerins : Petite fille
  • Tom Kemp : Garde de l'aile C
  • Bates Wilder : Garde de l'aile C
  • Lars Gerhard : Commandant mourant
  • Matthew Cowles : Capitaine du ferry
  • Jill Larson : Femme au monocle
  • Ziad Akl : Homme tatoué
  • Dennis Lynch : Homme roux
  • John Porell : Homme aux yeux fous
  • Drew Beasley : Jeune garçon
  • Joseph Reidy : Opérateur
  • Bree Elrod : Patiente
  • Thomas B. Duffy : Garde
  • Ken Cheeseman : Docteur
  • Steve Witting : Docteur
  • Michael E. Chapman : Patient
  • Keith Fluker : Infirmier
  • Darryl Wooten : Infirmier
  • Michael Byron : Chauffeur de McPherson
  • Gary Galone : Gardien du pont
  • Gabriel Hansen : Jeune gardien
  • Cassity Atkins : Garde
  • Rob W. Gray : Docteur
  • Alexander Hoffmann : Prisonnier du camp de concentration
  • Robert Masiello : Docteur

Voir aussi[]

Notes et références[]

Articles connexes[]

  • Shutter Island de Dennis Lehane
  • United States Marshals Service
  • Shutter Island a fait l'objet d'une adaptation en bande dessinée par Christian De Metter, parue en 2008 aux éditions Casterman et reçu le Prix Mor Vran de la BD en 2009 par le jury du Goéland Masqué


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