Film Wiki
S'inscrire
Advertisement

Que la fête commence est un film français de Bertrand Tavernier, sorti en 1975

Synopsis[]

1718 en Bretagne. La révolte éclate, contre la pression du pouvoir et la famine qui sévit, sous la direction d'un nobliau impatient, le marquis de Pontcallec. Avant de passer à l'action armée, le marquis décide de se rendre à Paris et d'avoir un entretien avec le Régent, Philippe d'Orléans. Celui-ci est un chef d'État libéral et travailleur. Du moins le jour, car, dès la nuit tombée, il court aux petits soupers et aux fêtes galantes. Il vient justement d'enterrer sa fille Joufflotte. Il est parvenu à surmonter son chagrin et semble saisi d'une énergie nouvelle pour gouverner. L'abbé Dubois, son ministre et complice, l'incite à sévir contre les Bretons, mais il est éconduit avec humour.

De Pontcallec arrive à Paris, où il est arrêté et déporté vers la Louisiane. Il parvient à s'échapper et rejoint son manoir, bien décidé cette fois à déclarer la guerre au Régent. Cette révolte fait bien l'affaire de l'abbé Dubois qui grossit auprès du Régent l'importance du complot. Celui-ci accepte de faire arrêter Pontcallec mais refuse toute effusion de sang. À Paris, la situation s'aggrave : c'est la banqueroute. Dubois exige un exemple et arrache la condamnation de Pontcallec et de ses trois amis qui seront exécutés sans autre forme de procès.

Analyse[]

Ce film rend compte d'un régime entre arrogance et libertinage avec des interprètes admirables servis par des dialogues d'esprit dans des scènes jubilatoires. La complexité de l’intrigue, l’importance donnée aux seconds rôles, multiples et servis par une distribution excellente, concourent à la finesse de l’analyse de cette période transitoire que fut la Régence.

Portrait d’un homme intelligent, brillant et licencieux, Que la fête commence propose une interprétation des événements historiques de cette période d’extrême libéralisation des mœurs, de réaction politique et morale contre l’absolutisme et le rigorisme installés sous le règne précédent. Opposant misère du peuple et licence de la cour, il décèle dans cette période les signes précurseurs de la Révolution. L’intelligence des dialogues, la vivacité de la peinture des mœurs, le choix du réalisme et de la sobriété contre tout spectaculaire dans la représentation, contribuent à la parfaite réussite de ce tableau d’une époque, alliant magistralement comédie et réflexion historique.

Distribution[]

  • Philippe Noiret : Philippe d'Orléans, le Régent de Louis XV.
  • Jean Rochefort : L'abbé Dubois
  • Jean-Pierre Marielle : Le marquis de Pontcallec
  • Marina Vlady : Madame de Parabère
  • Christine Pascal : Emilie
  • Alfred Adam : Villeroi
  • Jean-Roger Caussimon : Le cardinal
  • Gérard Desarthe : Le duc de Bourbon
  • Michel Beaune : Le capitaine La Griollais
  • Monique Chaumette : La gouvernante de Pontcallec
  • François Dyrek : Montlouis
  • Jean-Paul Farré : Le père Burdo
  • Nicole Garcia : La Fillon
  • Raymond Girard : Chirac
  • Jacques Hilling : L'abbé Gratellard
  • Bernard La Jarrige : Amaury de Lambilly
  • Monique Lejeune : Mme de Sabran
  • Georges Riquier : Brunet d'Ivry
  • Brigitte Roüan : la prostituée
  • Andrée Tainsy : la religieuse
  • Jean Amos : l'officier de police
  • Roland Amstutz : le cocher du Régent
  • Gilbert Bahon : le cocher du fiacre
  • Bruno Balp : le valet Leblanc
  • Michel Berto : l'abbé de Louis XV
  • Richard Bigotini : le voisin de l'auberge
  • Michel Blanc : le valet de chambre de Louis XV
  • Stéphane Bouy : Nocé
  • Philippe Chauveau : le témoin de l'auberge
  • Christian Clavier : le valet de l'auberge
  • Daniel Duval : le mirebalai
  • Yves Elliot : le paysan breton
  • Pierre Forget : le jésuite "iroquois"
  • Maurice Jacquemont : le prêtre qui initie Dubois
  • Bernadette Le Saché : Hélène de Lambilly
  • Thierry Lhermitte : le comte de Horn
  • Eric Lorvoire : un complice de Horn
  • Bertrand Migeat : le second bandoulier
  • Pierre Moncorbier : l'abbé Fleury
  • René Morard : le colporteur
  • Jean-Jacques Moreau : un paysan
  • Patrick Raynal : un laquais
  • Blanche Rayne : la femme de Pontallec
  • Jean Rougerie : Talhouet
  • Marcel Dalio : le noble suffocant au repas
  • Gérard Jugnot : l'homme à pied

Fiche technique[]

  • Titre : Que la fête commence
  • Réalisation : Bertrand Tavernier
  • Scénario : Jean Aurenche et Bertrand Tavernier, à partir de faits historiques (conspiration de Pontcallec 1718–1720)
  • Production : Michelle de Broca et Yves Robert
  • Musique riginale: Antoine Duhamel
  • Photographie : Pierre-William Glenn
  • Montage : Armand Psenny
  • Durée : 114 minutes
  • Date de sortie : 23 mars 1975

Récompenses[]

Cette page utilise tout ou partie du contenu du Wiki d'Ann. L'original de l'article est sur cette page. La liste des auteurs se trouve sur cette page. Le texte de cette page tout comme celui-ci est disponible sous GNU Free Documentation License.
Advertisement