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La Fille sur la balançoire (The Girl in the Red Velvet Swing) est un film américain de Richard Fleischer sorti en 1955.

Synopsis[]

Dans l'Amérique des années 1900, Evelyn Nesbit, danseuse de cabaret aussi belle que candide, tombe sous le charme de l'architecte Stanford White, un homme d'âge mûr qui multiplie les conquêtes féminines. Pour autant, Harry K. Thaw, le soupirant de la belle, ne désarme pas. La danseuse, se croyant délaissée par White, cède aux avances de Thaw et accepte de l'épouser. Mais le mari se révèle un être violent et névrosé, qui voit en White une menace.

Stanford White vit dans une riche demeure new-yorkaise dont le clou est une vaste pièce, résidu d’une commande annulée que l’architecte a conservée chez lui. Parmi les éléments du décor, une escarpolette, motif éternel de la séduction féminine, sur laquelle Evelyn Nesbit ira se balancer et donner le titre français. Un des rares moments où la mise en scène ose quelques audaces à la hauteur de son sujet avec la caméra qui, en se balançant, suggère une étreinte amoureuse impossible à filmer.

Critique[]

Le film est basé sur un fait divers réel, l’assassinat en 1906, à New York, de l’architecte du Madison Square Garden, Stanford White, par un arriviste très fortuné, Harry Thaw, fait divers qui avait défrayé la chronique aux États-Unis.

Un triangle parfait - le mari occit le premier amant de la femme qu’il a épousée, la renommée des protagonistes de cette haute société new-yorkaise éclaboussée par le sang et la passion amoureuse, Evelyn Nesbit posait pour Collier’s Magazine : tous les ingrédients étaient réunis pour provoquer un énorme scandale.

Richard Fleischer utilisa le témoignage d’Evelyn Nesbit, encore vivante à l’époque, pour compléter un script signé Charles Brackett, le scénariste attitré de Billy Wilder On est en plein conservatisme des années Eisenhower, mais le démon de midi peut frapper à la porte des demeures les plus luxueuses. La Fille sur la balançoire, réalisé en 1955, bénéficie du cinémascope tout récent et de décors et costumes reconstitués avec un soin méticuleux. Vingt-cinq ans plus tard, ce fait divers sera aussi une des trames majeures de Ragtime, de Milos Forman et un demi siècle plus tard de La Fille coupée en deux de Claude Chabrol.

Fleischer, dont le sujet est la mise à mal du puritanisme ambiant, insiste sur la relation quasi filiale entre Evelyn Nesbit, très jeune et Stanford White, homme marié de surcroît, mais pour ne pas trop choquer les ligues de vertu, l’épouse, durant le film, est quasiment invisible. Afin d’éloigner ce brûlant objet du désir, Stanford White envoie en pension sa jeune protégée qui y dépérit..

Balancoire

Distribution[]

  • Ray Milland  : Stanford White
  • Joan Collins : Evelyn Nesbit
  • Farley Granger : Harry Kendall Thaw
  • Luther Adler : Delphin Delmas
  • Cornelia Otis Skinner : Mrs. Thaw
  • Glenda Farrell : Mrs. Nesbit
  • Frances Fuller : Mrs. Elizabeth White
  • Phillip Reed : Robert Collier
  • Gale Robbins : Gwen Arden
  • James Lorimer : McCaleb
  • John Hoyt : William Travers Jerome
  • Harvey Stephens : Dr. Hollingshead
  • Emile Meyer : Greenbacher
  • Richard Travis : Charles Dana Gibson
  • Harry Seymour : Arthur

Fiche technique[]

  • Titre original : The Girl in the Red Velvet Swing
  • Réalisation : Richard Fleischer
  • Scénario : Charles Brackett ; Walter Reisch
  • Producteur : Charles Brackett
  • Musique originale : Leigh Harline
  • Image : Milton R. Krasner
  • Montage : William Mace
  • Production : 20th Century Fox
  • Pays : États-Unis
  • Durée : 109 minutes
  • Couleur Cinémascope
  • Date de la sortie américaine : 1er octobre 1955



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